J 4 brno (la veille du grand jour)

Le moral est remonté d’un cran.
Demain le grand jour nous attend. Je suis impatiente, plus sereine, j’ai une folle envie de rejoindre notre petit.
Cette journée tranquille se résume à quelques mots : un voyage sans encombres, du soleil, notre chambre retrouvée, une partie de Rami sur la terrasse, une balade dans le quartier résidentiel bordé de pins, un dîner chez l’indien recommandé par lily, une soirée un peu folle à délirer sur des idées de prénoms tchèques, réels ou inventés, en passant par les Anna, Marcel, Nika (que j’aime bien d’ailleurs) et nos chers ancêtres … Détendant.
Le bon mot de mpm pour finir ?
Hum… pour moi c’était : « allez, demain, on va chercher nos petits »

J 3 Prague dernier jour (3e nouvelles)

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Dernier jour et dernier soir à Prague.

Demain, nous repartons pour Brno, « the place to be », et ce n’est pas pour me déplaire.  Oui, être là-bas, me rapprocher du transfert, de notre tout petit bout, même si je serai dans un état de fébrilité absolue…

Aujourd’hui, nous n’allions pas avoir les nouvelles détaillées par notre coordinatrice qui devait s’absenter, elle nous a dit qu’ il nous fallait téléphoner et qu’elle renverrait un mail le soir même. Alors que nous étions de sortie dans les jardins du Château, j’ai demandé à mpm de passer le fameux coup de fil. Moi, j’étais trop nouée forcément. Mais comme il ne comprenait pas l’accent anglais du médecin, il m’a tendu l’appareil, pas le choix !

J’ai bien tendu l’oreille et compris : « 5 embryons de 8 cellules« .

Je crois qu’il a ajouté que c’était bien et a confirmé notre rendez-vous de mardi avec Marcel. Ce fut très bref et je n’étais pas sûre de moi, mais je me suis dit que de toute manière, j’aurai le détail par mail, mais à cette heure je n’ai toujours rien et je ne relance pas.  A part ça la journée s’est déroulée plus tranquillement, j’ai joué la touriste, reçu de longues news de lily, un texto de Fabi, j’ai écrit, fait quelques photos, guetté les anges, allumé une flamme et prié pour notre petit, acheté Lettre à un père de Kafka, après avoir visité hier le musée Mucha (il ne manquera que Smetana).

L’art me fait toujours du bien, me sauve parfois, me réconforte souvent.  Tout comme vous, chères toutes. Merci.

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Photo extraite d’une courte vidéo où l’on voit les flammes danser et où l’on entend à la fin un bon mot de mpm qui comme chaque soir vient donc clore ce billet  » c’est la démultiplication »… il parlait de nos cellules, tout heureux de sa trouvaille, de son nouveau signe !!! …

Un homme heureux qui n’a cessé de me parler de nos 5 embryons… C’est beau non ?

 

 

J 2 Prague (moral en berne)

Nous avons eu les infos du jour et j’ai bien du mal à retenir mes larmes
Il semblerait qu’ils ne soient plus que quatre en course… A seulement deux jours, que restera-t-il au final ?

4 embryons de 4 cellules
3 embryons de 2 cellules

Si on nous dit qu’ils continuent de bien évoluer, je ne peux m’empêcher de penser au pire. Mes larmes me brouillent la vue

J 1 Prague (premières nouvelles)

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Je perds un peu la notion des jours et des heures. C’était seulement hier le prélèvement et il me semble que c’était il y a une éternité.

J’ai hésité ce soir à ouvrir une page, hésité à venir dire ici le fruit de cette fécondation.

Je ne sais pas pourquoi j’ai tant de mal à écrire.

Si notre petit trésor vient jusqu’à nous, il sera le fruit de l’un des 7 embryons qui ont été fécondés, comme nous l’avons appris aujourd’hui à 13 heures. Il y avait 8 ovocytes, 7 furent matures et ont donné 7 embryons..

Avant d’appeler, j’avoue que j’ai eu le coeur serré, le stress tout bêtement. Quand nous avons su, je n’ai pas sauté de joie, j’étais soulagée, mais pas réjouie. Je pensais que j’allais exploser de bonheur mais non. J’étais vraiment radieuse en arrivant mais  plus les jours passent, plus je vois ma confiance et mon entrain s’étioler. On appelle ça je crois la peur…

Une chose est sûre néanmoins, je vis quand même pleinement cette aventure.

Sur le pont Charles, je parlais parfois de notre enfant, brièvement, j’avais envie de lui ramener un souvenir. Je m’accrochais à un rayon de soleil à une statuette en forme d’ange (surtout celle qui porte un oeuf), à un couple nourrissant dans un coin leur petit garçon.

Les journées sont finalement très étranges. A nous promener dans les rues le jour, et à m’enfoncer de nouveau une aiguille dans le ventre, à guetter l’évolution de nos embryons et à me trouver des codes pour mes médicaments : Matin : LUA(V) (levothyrox + utro + aspégic + vivelledot (jours impairs).  Soir : AFLU (acide folique + lovenox + utro)… Là, c’est l’heure du L.

Je cherche à finir sur une note plus optimiste, disons le post de mon mari : encore un bon mot : « regarde encore des signes » ! Lui, est très en forme !

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J 0 Brno (le commencement)

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J 1, non comme un début de règles, mais comme un début de vie. Car c’est potentiellement, le premier jour de ta vie mon petit trésor. En dehors de moi, certes, mais tu sauras t’y faire, car passés neuf mois, tu seras aussi dehors ta vie entière… Je te la souhaite longue et avant cela de bien la commencer…

Le vrai voyage pour nous, a commencé ce matin… A 8H30, nous y étions. Tout s’est passé très vite et très bien. Je ne sais que dire de plus.

Au retour, une très grosse fatigue ne m’a pas quitté de la journée. Vidée, limite fiévreuse. Et je ne pense pas le devoir au seul trajet Brno-Prague, ni à la pluie qui nous a accompagnés, mais bien aux émotions intenses. J’étais si présente à ce moment, j’attendais mpm qui faisait sa petite affaire, et je triturais mon St gérard en lui demandant si tout irait bien… Je crois que j’ai vécu une heure intense plus que je ne l’ai réalisé…

Nous n’avons pas su combien d’ovocytes, nous saurons demain combien d’embryons. Appeler pour savoir, c’est une tension qui me rappelle appeler pour savoir si on est enceinte ou pas. Qu’il est rude tout de même ce chemin…

Je vais aller dormir, je suis trop à bout ce soir, pourtant j’ai passé un excellent moment avec Lily et monsieur, c’était très chouette.  Comme je dis souvent, en pma, je n’ai fait que de belles rencontres, c’est confirmé.

A demain, peut-être sûrement, pour le J2…

 

PS : la photo, est de monsieur qui ce matin s’est écrié, « ah, mais c’est un signe ça, regarde, si c’est pas un signe ça!

(ça voulait dire Vienne, mais c’était écrit Vie, c’est vrai…

 

J -1 : Paris/Brno

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La première journée de ce voyage incroyable, la veille du grand jour, s’achève sur un beau soleil couchant.  Je suis lessivée, ma tête bourdonne, mais je me sens étonnamment zen et heureuse.

Levés à 5h, nous avons quitté Paris pour nous envoler vers Vienne (arrivée 10H30). De là, nous avons pris un car (le n°7) pour rejoindre  en 30 mn la gare Meidling et de là, prendre à 12H30 un train pour Brno (durée : 2 heures).

A Brno, nous avons été assaillis par des tas d’émotions et de nouvelles sensations, la foule, les bruits, les mots incompréhensibles à entendre et à lire et une bonne odeur de pralines grillées dans la gare. Une femme s’est mis en 4 pour nous expliquer en Tchèque comme nous rendre à l’hôtel (Tram n°1, station lipova) si j’ai bien compris, mais mpm n’écoutait pas, dans sa tête il voulait un taxi. J’ai pu testé mon dekuji (prononcez en gros je crois : diécoulli) qui veut dire merci.

15 heures. Arrivés. Se poser enfin. L’hôtel est correct, propre, un peu vieillot. Petite surprise toutefois à savoir : nous avons dû payer en cash. Après une bonne grosse pause, nous avons fait un tour dans le quartier, où à part des étudiants, des trams et des voitures, il n’y a pas âme qui vive.

Mais j’ai aimé les rues résidentielles avec ses belles et grosses maisons, les pins (oui, il y a des pins), l’ambiance de ce lieu, mais je suis tellement ouverte que tout me semble merveilleux. Nous avons repéré la clinique et là, grosse émotion. Je me suis sentie intimidée, assailli par un trac immense avec une énorme boule dans la gorge… Mpm a voulu entrer, demander si tout était bien prévu pour demain, moi, je n’ai pas osé y mettre les pieds. Il n’a eu guère d’infos, la jeune femme à l’accueil ne semblait pas bien apte à le renseigner…

Nous sommes rentrés par un chemin plus calme, la résidence universitaire je pense, le soleil commençait à tomber. Revenus à l’hôtel, nous avons exploré les restaurants (ambiance châlet de montagne) et la carte, un peu lourde… Mon petit mari trouve l’endroit glauque, je trouve qu’il exagère, mais c’est son sentiment, il a l’impression d’être dans les années 70, là, il y a un peu de vrai,  mais pour moi, ça ne manque pas de charme.

Je suis seule pour quelques minutes, il est parti courir, j’achève de mon côté cet article avant de me retrouver un peu avec moi-même, présente à ce moment précieux où tout est encore permis : rêver, espérer, croire. Je sais que demain, je serai moi aussi pendue aux résultats, et je sais que je serai beaucoup moins sereine.

Je pense fort à mon petit trésor, à cet enfant qu’il me tarde de chérir, je le vois, il est là, je crois maintenant que je peux être mère, que je saurai faire, les larmes me montent aux yeux, tout à coup, la fatigue sûrement, la tension aussi, on peut être heureuse, zen et tendue en même temps, dirait-on.

Je sais à cette heure que je vivrai très très mal d’essuyer un échec. Je ne peux pas renoncer. Cette vie sans lui, c’est impossible. Mon Dieu, faites qu’il soit un jour avec nous…

J-2 (veille du départ)

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DEmain le départ… On y est… C’est un peu difficile à croire, à réaliser. Ce moment tant attendu arrive enfin. J’ai du mal à l’exprimer, mais je ressens une immense joie, je n’ai pas peur, je ne redoute pas l’échec, je m’y attends, j’ai juste un grand bonheur à me dire qu’enfin nous partons.

Le chemin est encore long, il nous faudra au moins un embryon, il nous faudra attendre, mais je ne veux pas y penser, juste vivre ce moment avec reconnaissance.

Hier, c’était le dernier contrôle chez gyné D. On n’a pas traîné, elle était speed, mais très enjouée, je me suis demandée si elle était comme ça avec toutes celles qui partent ou si c’était juste un bon jour pour elle, mais ça m’a fait du bien.

« Alors, vous voulez ma bénédiction a-t-elle dit. » oui en quelque sorte, si on peut appeler bénédiction la confirmation d’un beau nid prêt à l’emploi. Bénédiction il y eut avec un endomètre à 10,8 (lily ne soit pas jalouse, c’est moi qui le serai peut-être dans quelques semaines)… PDS ok aussi, et le spermo de monsieur est finalement meilleur après l’opération mais pas non plus exceptionnel. Je suis ressortie avec un certificat pour les médicaments dans l’avion et mon ordonnance pour le test de grossesse. On était euphoriques avec mpm, on disait n’importe quoi.

Aujourd’hui, j’enchaîne avec l’ostéo, les bagages eux sont presque bouclés, mon chat va bien chez sa marraine et il ne nous reste plus qu’à patienter et à croiser pour qu’on n’ait pas de problème de transport, et qu’on puisse aller enfin au bout de cette aventure.

C’est drôle parce que j’ai un avant-goût avec LIly de tout ce qui nous attend et je suis curieuse de tout, mais en même temps, j’ai envie de découvrir aussi. Et j’espère bien qu’on se croisera 😉

J’aurais voulu écrire un superbe billet en cette veille de grand jour, du style à vous tirer des larmes et tout et tout, mais je suis plutôt terre à terre, excitée comme une puce et trop guillerette pour faire dans le mélo. Néanmoins, hier, très inspirée, j’ai réservé quelques mots à Mon petit trésor. Je continue ma lettre à mon enfant. Par épisodes. Je lui ai parlé de Dieu, des hommes, de la vie, des pensées ont surgi quand le matin, au labo, j’ai échangé deux mots avec une pmette qui pour sa première fiv a perdu des jumeaux à cinq mois de grossesse. Elle m’a sabré le moral sur le moment, rappelé que des horreurs, la vie en est pleine, mais surtout qu’il n’en faut pas oublier pour autant toutes ses merveilles.

J’ai envie de finir en forme d’hommage avec un petit bonjour et un grand merci à mes tendres copinautes pmettes : Irou (je ne sais pas si j’aurai le temps de t’appeler), Fabi (ton billet de Matin magique m’a beaucoup aidé), Elm (alors les petits ?), Lulu (bientôt ton tour), Lolo (idem), Coco (vite un autre dej), Sienna (merci encore pour le gros lot), Mily (à quand un mail ? 😉 ), Plume (couve bien plumette), Lily (toi, bien sûr qui est là-bas) et toutes celles qui me suivent, ou passent par là, que je suis aussi un peu ou plus et que je ne connais pas.

Je remercie la pma de m’avoir mis sur votre chemin, j’ai rencontré de bien belles personnes… Grâce à vous, je n’aurai pas tout perdu et je ne regretterai rien. Quoi qu’il arrive…

 

PS : en cherchant sur google images une photo de « brno reprofit », je suis tombée sur l’une de mes photos de mon ancien blog (ci-dessus), j’ai trouvé ça joli comme signe. je l’ai donc choisie…

 

Check-in

Les préparatifs commencent, j’ai du mal à avoir les idées claires. Passe de l’euphorie à l’apathie…

Je suis seule ce we et j’ai l’impression de tout faire… Je me blinde de mémos, de notes dans le tél, mes cahiers… Je crois que j’en fait trop.

Voilà l’essentiel : les médicaments sont prêts. Check-in fait.

La bd que je lis en ce moment se trouvait là sur le lit. Tout à coup, le titre me fait de l’oeil.

Un livre où un couple n’a pas d’enfants et trouvent beaucoup de réconfort avec les animaux…

Demain je confie mon petit chat encore une fois. Je déteste le laisser mais là c’est pour une si belle cause.

Tout ça est décousu, comme mon humeur du moment. Peux pas mieux…

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Mon rayon de soleil du matin

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Petite parenthèse PMA pour parler d’elle.

Elle, c’est A. Mais je l’appelle, en moi-même, « mon rayon de soleil du matin ». Elle ne le sait pas. Elle est une jeune femme que je croise en bas de l’immeuble en partant, elle en arrivant. Nous nous tenons la porte, nous adressons de grands bonjours. Rigolant de nous croiser souvent. Depuis les vacances, nous parlons un peu plus, toujours contente de nous voir. Elle a un sourire immense, elle est joyeuse. Entre nous, ça coule de source. Ce matin, on s’est de nouveau croisées, ça faisait longtemps justement que ça ne nous était pas arrivé. Tout se joue à une minute près à vrai dire.

Il faut savoir qu’accessoirement, elle est nounou au premier étage. Elle m’a dit qu’elle allait sûrement arrêter fin novembre.  J’ai fait la moue. Je lui ai dit : « peut-être un jour avec nous ? »,  « Ah mais oui ! faut s’y mettre ! », j’ai souri intérieurement, « on y travaille ».  J’ai noté son tél portable, je ne veux pas la perdre, je lui ai demandé son nom, proposé qu’on prenne un café ou autre.

J’ai envie d’être son amie et si un miracle avait lieu, je lui confierais les yeux fermés mon petit trésor. Mais c’est une autre histoire. En tout cas, elle m’a déjà parlé des enfants qu’elle garde et il y avait vraiment de la gentillesse, de la bienveillance dans ses propos.

Une belle personne. Une belle rencontre.

Qui me fait largement oublier -voire apprécier- cet encombrement de poussettes au bas de l’escalier qui me nargue tous les matins…

Les carottes ne sont pas cuites

Journée riche en infos et émotions…

8h
Je me lève avec la question du jour en tête : contacter – ou pas – gyné D ?
Sachant que je la vois demain et qu’il n’est pas facile de la joindre. Je rechigne, ça ne me semble pas (plus) si nécessaire, je prends l’avis de mpm.

11h
Finalement, après tergiversations, sur son conseil, et avis de certaines, j’envoye mon sos via un mail avec pièces jointes : mon traitement qu’elle n’a jamais vu et ma pds d’hier.

13h
Heure de dej insouciante, que je passe à la bibliothèque. Je ne sais pas ce que j’ai dans la tête, mais j’ai complètement oublié mon mail. A vrai dire, je ne compte pas sur une réponse.

14h20
Il y a un message sur mon répondeur que je n’entends pas et que je ne découvrirai que plus tard…

14h40
Surprise totale. Appel du secrétariat de gyné D qui, suite au mail, me demande si j’ai fait une hystero et si je peux venir, là, tout de suite ?
Non et oui, je réponds.

14h45
Je quitte en trombe mon travail, murmurant, « nan, rien de grave » à mes collègues… Et prévenant bien sûr mpm.
C’est un privilège de pouvoir partir comme ça, mais nul ne me remplacera, et je le paierai à coup de double labeur, qu’importe, ma tête est ailleurs bien sûr…

15h15
Je suis dans la salle d’attente. Le cœur battant, ne sachant que penser ou plutôt si : « si j’ai dû venir de suite, c’est qu’il y a un problème.. » Je reconnais là mon éternel optimisme..

15h40
Je suis dans le cabinet de gyné D :
« Alors qu’est-ce que c’est que ces saignements? « , commence-t-elle, en guise d’introduction. Puis elle fait un point sur le Plan et le traitement en cours, je vois mon mail dans son dossier, elle trouve étrange qu’on m’ait prescrit un 2e decap « comme ça, sans logique », elle est surtout étonnée par ces saignements, mais me sachant sujette aux polypes, elle préférait qu’on se voie, histoire d’agir au plus tôt s’il le faut, tant qu’on peut…

Elle fait l’écho : Endomètre très bien à 8,5
Puis : examen du col : RAS
PDS : ok
Ouf ouf ouf
Mais Mystère quand même sur les saignements…
Elle réfléchit deux minutes, regarde les dates de la fiv et se décide :
« Allez je vous envoie faire une hystero »
A ma tête, elle me rappelle gentiment que le but c’est d’être enceinte, pas le départ inscrit au calendrier, s’il y a quelque chose il vaut mieux le voir que de risquer de ne pas être enceinte.
Vu comme ça…
« Allez courage, les carottes sont pas cuites »
Je voudrais bien, mais à chaque hystero, il y a quelque chose.
Alors je me sens flancher…
Mais elle est super motivante et encourageante. Je la trouve géniale, j’ai envie de l’embrasser, je m’excuse pour le mail, le dérangement, elle dit en rigolant qu’elle récupère tous les problèmes d’août en ce moment. Et que j’ai bien fait de suivre avis de mon mari et d’envoyer ce mail. J’ai envie de lui sauter au cou mais l’idée de ce qui m’attend me refroidit et bien sûr je sais me tenir !

16h30
Je repars en trombe pour une autre traversée de Paris, faire mon hystero, grâce à la secrétaire, joviale, (si, ca se peut) qui a fini par m’obtenir un rv en urgence.

17h15….
Nouvelle attente dans une autre salle d’attente… Là, je suis dans un état second. Je suis pessimiste à fond, je le vois déjà ce sale polype, morte de trouille, je (re)prends conscience que tout peut s’arrêter, se retarder, sur une simple hystero.., le fameux grain de sable…
Ironie du sort ou signe du destin ? je reçois un mail de la clinique qui confirme que tout va bien : envoi des dates, horaires, resa, facture, etc. Je n’ai pas le temps de tout lire, car c’est mon tour de remettre les pieds aux étriers, mais, je retiens que la donneuse répond bien à la stimulation…
Oui mais moi ????

17h30
J’entre en larmes dans cabinet, ça coule tout seul, c’est ridicule car rien n’est joué, mis c’est les nerfs. j’expose la situation. Elle écoute compatissante, pose les questions qu’il se doit.
« Je vous explique, me dit-elle, si tout va bien, je vais aller très vite pour ne pas abîmer les parois, sinon, je me permettrai de prendre un peu plus de temps ».
J’assimile cette donnée. Le temps se suspend un instant.

Puis, elle commence et, à mon trèèès grand étonnement, elle va très vite. Je cpmprends que c’est fini. Je la regarde, elle me sourit, dit : « tout va bien ».
Je repleure…
« Allez-y pleurez, laissez tout sortir »

18h
Je parle à mon homme
Je le voudrais dans mes bras
J’ai du mal à réaliser, à sourire, à respirer, à savourer cette excellente nouvelle.
Je me sens fragile, tout est si fragile en pma. Comment garder confiance. Avancer à découvert quand on sait qu’il suffit d’un rien pour que tout s’effondre.
Demain je pourrai me réjouir, mais ce soir je suis simplement épuisée et me fends de ce post avant d’aller me coucher, pour clore cette journée et informer celles qui suivent.
J’ai raté le vernissage de l’expo de mes copines artistes, trop à bout pour retraverser Paris. Mais tant pis, car l’essentiel est ailleurs, dans le « tout va bien ».
Je tiens remercier Lily pour son soutien, son aide, ça fait très cérémonie des césar, mais elle le vaut bien (là ça fait pub, j’ai pas fait exprès) et je croise maintenant pour elle. Je sais que tu me liras, alors merci petite lily.

Ps : dans le métro, cette affiche m’a fait de l’œil.
Si l’on pouvait un jour profiter de notre Champagne (le pays de monsieur) à trois (enfin 4 avec le chat bien sûr)…

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