Bienveillance

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Jeunes mamans, un peu curieuses d’éducation, vous avez certainement entendu parler de l’éducation bienveillante. Il existe tout un tas de livres sur le sujet et de nombreux magazines en parlent. Je dois avouer que pour moi, c’est une découverte assez récente mais qui m’a fait beaucoup de bien. J’ai ainsi appris qu’on pouvait éduquer sans punir, qu’on avait raison de ne pas laisser son enfant pleurer, qu’on n’est « jamais » trop « mère poule ».

Je suis d’une nature plutôt douce et extrêmement non-violente. Avec les 1 an de mon fils et ses débuts d’autonomie, ses nouvelles demandes, je craignais d’être trop « laxiste », trop gentille et de faire de mon fils une sorte de tornade incontrôlable, un « mal élevé ».

Je suis aujourd’hui plus rassurée et à l’aise, car j’ai appris des tas de choses que nous devrions tous savoir; en gros et dans le désordre :

  1. les bébés et les enfants ne font pas de caprices (au sens malveillant) avant plusieurs années, leur cerveau n’a pas cette maturité-là. Ils ont juste des émotions qu’ils ne savent pas encore gérer mais aussi des besoins, des demandes qu’ils ont du mal à exprimer. Même adultes, nous ne savons pas toujours identifier nos émotions, les comprendre et les canaliser (moi la première, c’est peut-être pour ça que je suis à l’écoute de celles de mon fils et que j’essaie de comprendre…). Et quand une amie adulte pleure, on la console non !?
  2. en laissant un bébé pleurer, on le laisse dans son stress et on l’augmente au lieu de le rassurer, de l’écouter, de l’entourer de douceur. Bref, on augmente sa détresse au lieu de le calmer.
  3. les enfants ne sont pas dans un combat de force avec leurs parents, simplement, ils apprennent qu’ils sont une personne à part entière, découvrent, s’affirment, gagnent en autonomie, veulent aller plus loin. Parfois, nous les empêchons et ça les frustre. C’est tout. Notre rôle est de les accompagner, encourager, dans la mesure de leur sécurité bien sûr. Et tout ça passe par des phases paraît-il, comme l’opposition entre 18 et 24 mois…
  4. Le cerveau humain mettant des années à devenir mature, alors les petits ne peuvent pas tout comprendre, tout gérer, on les compare trop à nous-mêmes et à ce que nous sommes.

En gros, laisser pleurer un enfant, le frapper (mon dieu, j’ose à peine écrire ces mots qui me font frémir), le gronder parce qu’il pleure ou fait une crise, l’ignorer, c’est le laisser dans la détresse au lieu de l’aider, c’est augmenter sa détresse. Ces enfants-là feront des adultes peu sûrs d’eux, voire agressifs en fonction de l’insécurité vécue.

Alors voilà, je suis rassurée.

Je ne fais pas tout bien, c’est impossible, mais au moins, je sais maintenant que je fais bien quand je prends la nuit mon bébé qui commence à pleurer, de toute manière même si ça n’avait été « bien » je ne saurais faire autrement que de le prendre, que j’essaie de transformer un moment pénible pour lui, une impatience, en jeu (lui donner une couche à triturer pendant le change, jouer à pouet pouet quand il faut passer un gant sur le visage, lui laisser les laisser d’une chaussure à explorer quand je mets l’autre, faire des grimaces, jouer à cache-cache, à cet âge ils sont quand même faciles !…).

Je suis plus confiante dans ma façon de faire qui correspond finalement à un mode d’éducation qui existe et qui correspond à ce que je suis et aux valeurs qui sont les miennes.

Bon, reste à partager avec le papa qui ce matin répétait « non tu ne dois pas toucher les bouteilles »… En allant à la crèche, je lui expliquais un peu tout ça. Il écoutait attentivement. Il a conclu gentiment par un « tu ne seras pas un bandit mon fils ! » Je l’espère ! J’espère surtout qu’il sera heureux et épanoui d’être ce qu’il est.

J’ai lu/vu :

le hors série de Kaizen : Pour une enfance joyeuse, les livres d’Isabelle Filliozat que Laetitia m’avait conseillés, l’émission Les maternelles a fait aussi une émission sur les caprices que l’on peut être encore revoir en replay (c’était un vendredi je crois). Je veux bien d’autres références !

Je ne suis pas une pro de l’éducation ni de cette forme d’éducation, je découvre, je tâtonne, mais je voulais partager ma joie d’être rassurée sur ma façon de faire. Parce que ce n’est pas simple finalement d’être maman. Beaucoup de questions affluent, débordent et parfois la culpabilité s’installe aussi, car il m’arrive de m’énerver, de dire non et sûrement de foirer plein de trucs, mais à la lecture de tous ces livres, je fais aussi un peu plus attention. Tout en restant je crois moi-même.

En tout cas, notre petit garçon se porte à merveille. Il est épanoui. Plein de vie. Bon, les nuits sont un peu cahotiques en ce moment, mais comme je suis au chômage, je ne suis pas fatiguée comme si je travaillais.

En tout cas, je me régale chaque jour de chaque minute passée avec lui et je le dévore des yeux, je le croque tout entier de mon amour. Il est la lumière de ma vie.

Je termine avec une pensée pour Lily à qui j’adresserai bientôt une petite lumière pour que sa vie aussi s’éclaire de ce bonheur-là.